FREDERICTON (GNB) – Le rapport publié, aujourd’hui, par la vérificatrice générale, Kim Adair-MacPherson, comporte un audit de performance du programme des dossiers médicaux électroniques (DME), un programme qui devait automatiser les dossiers des patients dans les cabinets de médecins. Après huit ans (2012-2019) et un investissement de plus de 26 millions de dollars, moins de la moitié des médecins admissibles avaient adopté le système provincial.

« La complexité de la structure de prestation, un modèle d’affaires non viable et une surveillance défaillante par le ministère de la Santé sont quelques-unes des raisons de l’échec du programme », a déclaré Mme Adair-MacPherson.

En juillet 2012, le ministère de la Santé a confié la prestation du programme des dossiers médicaux électroniques à la Société médicale du Nouveau-Brunswick (SMNB). La SMNB s’est associée au cabinet d’experts-conseils Accreon pour former une entreprise privée du nom de Velante Inc. responsable de la mise en œuvre et de l’administration d’un programme de DME à fournisseur unique. La complexité de la structure de prestation n’était pas dans l’intérêt supérieur des gens du Nouveau-Brunswick et a affaibli la gouvernance et la surveillance du programme par le ministère. Le ministère n’a pas exercé une surveillance adéquate du financement accordé au DME dans le but d’atténuer le risque pour les contribuables et d’assurer la conformité aux ententes de financement.

Le rapport montre que le ministère n’est pas intervenu en 2015, alors que des signes évidents montraient que le programme était en péril; il a plutôt continué à reporter les échéances et à fournir plus de fonds pendant quatre autres années. Il a été mis fin au modèle à fournisseur unique en 2019 lorsque le gouvernement a décidé d’adopter un modèle de marché ouvert (à fournisseurs multiples).

La vérificatrice générale a adressé sept recommandations au ministère de la Santé pour remédier aux faiblesses relevées dans le rapport dans les domaines de la structure des contrats, de la surveillance des programmes et de la reddition de comptes relativement à l’utilisation des fonds publics.

Le rapport complet peut être consulté en ligne.