FREDERICTON (GNB) – Dans son dernier rapport déposé, aujourd’hui, à l’Assemblée législative, la vérificatrice générale, Kim MacPherson, a relevé de multiples préoccupations concernant le financement accordé par le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail aux quatre universités publiques de la province et au Collège de technologie forestière des Maritimes.

Au cours de la dernière décennie, les universités et le collège ont reçu plus de deux milliards de dollars en subventions de fonctionnement.

« Le ministère ne tient pas les universités et le Collège de technologie forestière des Maritimes responsables du financement accordé », a déclaré Mme MacPherson.

La province et les universités ont signé des protocoles d’entente pour le financement de 2017-2018 à 2020-2021.

« Les protocoles d’entente comprenaient un certain nombre d’exigences en matière de reddition de comptes, que nous considérions comme un bon point de départ pour l’élaboration d’un cadre de responsabilisation, a affirmé Mme MacPherson. Cela permettrait aux universités de rendre compte des progrès et des résultats obtenus grâce au financement provincial. »

Toutefois, l’audit a révélé qu’une seule de ces exigences sur trois a été satisfaite.

L’audit a mis en évidence un manque de surveillance par le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail du subvention de fonctionnement annuel de quelque 210 millions de dollars.

« De plus, même lorsqu’il y avait une surveillance de certaines ententes particulières, nous avons constaté que le ministère n’avait pas pris de mesures correctives lorsque les cibles de rendement n’étaient pas atteintes », a dit Mme MacPherson.

Ce fut le cas pour l’entente qui prévoyait l’élargissement des programmes en science infirmière à l’Université du Nouveau-Brunswick et à l’Université de Moncton.

Mme MacPherson a constaté que le ministère avait versé près de 100 millions de dollars aux universités dans le cadre du programme, mais que le nombre de places dans les programmes au moment où l’entente est venue à échéance est inférieur à ce qu’il était en 2005-2006, la première année de l’entente.

« Le ministère surveillait les inscriptions et savait que les cibles n’étaient pas atteintes pendant plusieurs années, mais il n’a pas pris de mesures correctives », a affirmé Mme MacPherson.

L’audit souligne également que la formule de financement, qui est censée servir à répartir les fonds aux universités, n’a pas été utilisée depuis plusieurs années.

« La formule de financement est importante parce qu’elle permet une répartition objective des fonds, a dit Mme MacPherson. Quand la formule n’est pas utilisée, des facteurs comme les inscriptions et le coût des programmes offerts ne sont pas pris en compte. »

La vérificatrice générale a constaté qu’il est temps de réexaminer la formule de financement vieille de 40 ans et ses composantes.

Dans l’ensemble, Mme MacPherson a formulé 11 recommandations pour améliorer la reddition des comptes, la surveillance et la formule de financement.

Le chapitre sur le financement provincial accordé aux universités et au Collège de technologie forestière des Maritimes se trouve dans le volume II du Rapport de la vérificatrice générale de 2019. Le volume II contient les chapitres d’audit de performance. Le volume III, qui a aussi été publié aujourd’hui, met l’accent sur les questions découlant des audits des états financiers annuels de la province et des organismes de la Couronne. Ces volumes et des résumés d’une page des chapitres sélectionnés peuvent être consultés en ligne.