FREDERICTON (GNB) – La vérificatrice générale, Kim Adair-MacPherson, a déposé, aujourd’hui, son rapport dans lequel elle évalue la planification de l’infrastructure scolaire de la province et relève plusieurs domaines essentiels où des améliorations sont nécessaires pour mieux gérer les biens que constituent les 294 écoles de la province, qui desservent 97 000 élèves.

L’audit met en évidence le fait que le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance et les districts scolaires investissent des efforts considérables dans la préparation du budget d’immobilisations annuel, et pourtant les décisions de financement ne sont pas toujours objectives ou fondées sur des données probantes.

« Dans plusieurs cas, le ministère n’a pas suivi son outil et son processus d’évaluation des projets et dans d’autres, le Cabinet a approuvé le financement de projets qui différaient de ceux avancés par le ministère », a déclaré Mme Adair-MacPherson. Elle a cité comme exemples dans le rapport les projets de l’École de Moncton et de la Hanwell School.

L’audit a également permis de constater que l’entretien de l’infrastructure scolaire vieillissante exigera des investissements importants et, si les processus actuels sont maintenus, le ministère devra probablement faire le choix difficile entre abaisser les normes de qualité des installations éducatives ou possiblement fermer des écoles.

« Le plus préoccupant est le fait que le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance n’a pas de plan précis pour l’infrastructure scolaire vieillissante, pas même de stratégie globale pour régler les importants problèmes liés à l’entretien différé, qui nécessite 282,7 millions de dollars, a déclaré Mme Adair-MacPherson. Cette approche réactionnaire à l’égard de la planification et du financement des projets crée une incertitude dans le système éducatif. »

Un autre aspect important à corriger en ce qui concerne la planification à long terme de l’infrastructure est le manque de données sur les déficiences actuelles et l’état des installations existantes. Actuellement, il n’existe pas d’approche cohérente à l’échelle de la province pour orienter les districts scolaires dans la collecte de données sur les installations, ce qui rend les comparaisons difficiles aux fins de planification et d’établissement des priorités.

« J’estime qu’en tant que propriétaire des biens, le ministère devrait exercer son rôle de manière plus proactive et selon un plan global pour s’assurer que l’affectation des fonds du budget d’immobilisations est optimale », a déclaré Mme Adair-MacPherson.

La vérificatrice générale s’est dit déçue de la réponse du ministère aux 14 recommandations formulées dans ce chapitre et a ajouté qu’elle était « loin d’être convaincue que les améliorations recommandées seront mises en œuvre. »

Le rapport complet est disponible en ligne.